Les aventures de Katie Stone et Marc Sauvage Episode 3

Trahison

Le compagnon du chauffeur réagit aussitôt.

- Qu’est-ce qu’on fait de la fille.

Marc inspecte fiévreusement le van et voit un paquet de couverture contre une cloison.

- On va la cacher sous les couvertures.

Katie hoche vigoureusement et négativement la tête.

- mmmpffgnon !!!

Marc lui saisit les cheveux.

- On va te cacher là dessous et tu vas te tenir tranquille compris.

La jeune femme matée approuve d’un mouvement de tête.

- T’es sûr qu’elle va pas appeler à l’aide. On pourrait l’endormir.

- Elle sait ce qui l’attend si elle agit ainsi. De toute façon, on n’a plus le temps de discuter.

La captive est aussitôt enfouie sous les couvertures. Elle entend le van qui s’arrête. Devine que le chauffeur baisse la vitre. Tend les papiers du véhicule.

- Vous cherchez quelque chose, monsieur l’agent.

- Deux gangsters ont attaqué une banque, ils ont fui dans un van. Personne n’est d’accord sur la couleur ou le modèle. On est obligé d’inspecter tous les véhicules.

Marc songe que c’est vraiment un hasard malencontreux.

- ça vous ennuie si je jette un coup d’œil à l’arrière.

- Je vous en prie.

Marc se penche sur Katie.

-  C’est le moment de me prouver que j’ai raison de te faire confiance. Si tu ne tentes rien, je pourrai envisager de me montrer plus tolérant avec toi.

Katie devine la main de Marc posée sur les couvertures. Elle entend les portes arrières du van s’ouvrir. Elle ne tente rien. Elle espère que le policier va monter dans le van. Inspecter les couvertures.

Mais il se contente d’échanger quelques mots avec Marc. Elle ne peut pas laisser passer cette chance. Elle crie.

- Gmmmflalaide.

Mais le bâillon transforme ce cri en un lamentable sanglot couvert par le bruit du moteur. Son ravisseur l’a entendu. Elle le sait parce que la pression de sa main sur les couvertures se fait plus forte. Mais pas le policier. Il salue Marc va repartir. C’est sa dernière chance. Tant pis. Elle doit prendre le risque. Elle crie de toutes ses forces.

Cette fois malgré le bâillon et malgré le bruit du moteur, il a entendu.

- Vous pouvez arrêter le moteur s’il vous plait.

Le chauffeur s’exécute. Katie n’attend pas et pousse un nouveau cri. Ou plutôt un nouveau sanglot. Mais le flic n’a plus aucun doute.

- Pouvez-vous soulever ces couvertures. Marc obéit. Il n’a pas d’autre choix.

Katie est découverte. Elle regarde le policier avec toute l’intensité et la reconnaissance dont elle est capable envers son sauveur.

Celui-ci reste pourtant très calme. De même que les ravisseurs.

- C’est un joli paquet que vous transportez, messieurs.

Qu’est-ce-que ça signifie ? C’est tout ce qu’il trouve à dire. La captive tire sur ses liens, continue de crier, de supplier plutôt à travers son bâillon.

Marc répond.

- Un peu remuant quand même.

Il donne une tape sur les fesses de sa victime.

- Calme toi pendant que je discute avec monsieur.

Il s’adresse alors au flic.

- Nous sommes prêts à payer un droit de passage.

Comment ça un droit de passage. Ce n’est pas possible. La jeune femme proteste, tire sur ses liens. Fixe le policier. Il doit comprendre qu’il faut retirer son bâillon. Dès qu’il saura qui elle est. Il n’envisagera plus de passer ce lamentable accord. Mais il ne s’intéresse plus à elle.

- Cinq cents dollars me paraît une somme raisonnable.

Cinq cents dollars, il va la laisser entre les mains de ces criminels pour cinq cents dollars. Elle se débat dans ses liens. Ne sait plus si elle crie ou sanglote dans son bâillon.

- Elle est bien énervée cette demoiselle.

- Il faut la comprendre, elle a cru que vous alliez la sauver.

- On m’a demandé d’arrêter des voleurs de banque. Personne ne m’a parlé d’une jeune femme ligotée et bâillonnée. Toutefois pour cinq cents dollars de plus, je peux vous donner un conseil.

Sans hésiter Marc paie la somme demandée.

- Ne continuez pas sur cette route. Il y a d’autres barrages et les policiers en charges sont moins compréhensifs que moi.

- Combien pour une autre route.

- C’est gratuit parce que je pense que ça ne vous aidera pas beaucoup. Il faut redescendre dans les terres. C’est la seule partie qui n’est pas surveillée.

L’homme redescend du véhicule et referme obligeamment les portes du van avec un dernier salut ironique à l’intention de l’infortunée jeune femme.

- Bien le bonjour mademoiselle, j’espère vous revoir dans des circonstances plus confortables pour vous.

Les portes refermées, le van redémarre emportant sa prisonnière désespérée et effrayée à l’idée de la réaction de Marc et de ses complices.

Punition

Les trois hommes commencent par plaisanter.

- Et bien on a eu de la chance. Heureusement qu’il n’a pas pensé que cette garce pouvait être la fille de William Stone

- Pour l’instant personne ne sait qu’elle a été enlevée. Son avion n’atterrit que dans cinq heures. Cette idiote nous a rendu service. On aurait eu moins de chance avec l’autre barrage.

- J’espère que tu vas pas laisser passer sa trahison à cause de ça.

- Ne t’inquiète pas. Elle va comprendre son erreur dans quelques minutes.

En entendant ces mots, Katie est terrifiée. Elle a commis une grave erreur en appelant le policier à l’aide. Elle sait pourtant que la plupart d’entre eux sont corrompus dans ce pays. Et qu’il n’y avait aucune chance que sa disparition soit déjà signalée.

Pendant ce temps, Marc a pris sa décision.

- Vous allez nous amener au garage. Puis vous partirez balancer ce van à des kilomètres d’ici. Brûlez le si vous pouvez.

- Pourquoi tant de précaution.

- Le flic pourrait avoir des remords quand il saura qu'il a laissé passer la fille de William Stone.

- Il faudrait qu’il explique pourquoi il a laissé trois hommes emporter une femme ligotée et bâillonnée.

- Il peut inventer une histoire. Et le père de cette idiote va envoyer des hommes à lui pour enquêter. Ils seront prêts à payer n’importe quel renseignement.

- D’accord, j’aurais bien aimé passé du temps avec mademoiselle Stone.

- N’oublie pas pourquoi nous faisons ça.

Dans le silence qui suit cette dernière phrase, Katie pense qu’elle a au moins échappé aux intentions malsaines de ces deux individus. Mais son soulagement est de courte durée.

- A présent, ma petite, réglons nos comptes.

L’homme s’installe contre la paroi du van, attire la captive ligotée et bâillonnée sur ces genoux. Coupe les liens qui relient ses chevilles et ses poignets. Puis administre une formidable fessée à sa victime impuissante.

Katie, sous l’effet de la douleur et de l’humiliation, constate que ses cris sont étouffés par son bâillon. Ce qui rend la punition encore plus insupportable. Son ravisseur ne retient pas ses coups cette fois. La jeune femme comprend qu’elle a détruit le peu d’intimité qu’elle avait réussi à créer avec cet homme. Tout est à refaire. Cela devient encore plus évident quand il refait le hogtie. Il tire la corde qui relie les liens de ses chevilles et de ses poignets au maximum. La tension dans ses bras et ses jambes est insupportable. Elle lance un regard implorant vers son ravisseur. Elle supplie dans son bâillon. L’ignoble la regarde.

- J’allais oublier.

- Vous avez des chiffons les gars.

- Pas très propres.

- Ce n’est pas grave.

Katie jette un regard implorant à l’homme. Mais sa colère est trop violente. Il retire le sparadrap sur les lèvres de la captive et enfourne dans sa bouche de nouveaux chiffons roulés en boule.

- Je te déconseille d’essayer de les recracher.

Matée, la jeune femme obéit et laisse Marc appliquer à nouveau le sparadrap sur ses lèvres. Sa docilité est récompensée d’une nouvelle tape violent sur ses fesses. Le cri de surprise et de douleur devient un ridicule soupir grâce au bâillon. Satisfait du résultat, il assène un dernier coup sur le postérieur de la jeune femme.

- Je sais, c’est injuste puisque tu t’es montrée docile. Mais cela t’apprendra à me contrarier.

Ses deux complices rient de bon cœur. Ce qui accroit la douleur de la captive.

- ça fait plaisir de te retrouver. On avait peur que cette petite garce t’ait ramolli avec ses regards langoureux.

- Vous voyez qu’il n’en est rien.

Cette phrase est accompagnée d’une nouvelle tape sur les fesses de la prisonnière qui songe qu’elle a sans doute perdue toute chance de subvertir son ravisseur.

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