Les aventures de Katie Stone et Marc Sauvage Episode 2

Tarmac

L’avion s’est immobilisé. Les portes s’ouvrent.

Katie devine plus qu’elle ne sent que son chariot est déplacé.

Elle tente de maîtriser sa panique.

Quand elle aura quitté l’avion, il n’y aura plus de passagers, plus de garde du corps. Elle sera à la merci de ses ravisseurs.

Elle tire encore sur ses liens.

En vain.

Marc et ses complices connaissent leur travail.

Ils ont raison, elle peut à peine frémir et bouger le petit doigt.

Elle devine qu’à présent elle roule sur le tarmac.

Progressivement le son des avions diminue.

Elle entend vaguement la conversation des deux hommes qui poussent le chariot où elle est prisonnière.

Ils ne semblent pas au courant de ce qu’ils transportent. Si elle pouvait signaler sa présence. Ils pourraient la libérer.

Elle hait ses ravisseurs qui ont fait d'elle une victime contrainte de supplier. Mais elle n'a pas le choix.

Elle tente d’appeler à l’aide. Mais ce maudit bâillon est bien trop enfoncé. Ces cris ne sont que des gémissements ridicules totalement inaudibles.

Pourtant les hommes réagissent. Ils s'arrêtent.

- Tu n’as pas l’impression d’entendre quelque chose.

- Comme quoi ?

- Des soupirs.

- Des soupirs de qui ? De ta femme ?

- Bon ça va.

Les deux hommes se remettent en marche. Elle doit attirer leur attention.

Si elle pouvait donner des coups de pieds contre la paroi de la boîte. Elle doit le tenter. Elle le tente.

La paroi n’est qu’à quelques centimètres de ses talons. Elle tire de toutes ses forces sur ses liens.

Les cordes se tendent. Pénètrent sa tendre chair.

Se bloquent. Bloquent ses pieds.

La paroi est inaccessible.

Peut-être peut-elle toucher le haut avec ses mains, ses doigts, ses ongles. C’est impossible. Ses poignets sont collés à sa taille.

Combien de temps reste-t-il avec que les hommes ne livrent leur paquet? Voilà qu'elle pense comme ses ravisseurs. Qu'elle se voit comme un paquet. Il n'en est pas question. Elle est Katy Stone pas une stupide gamine juste bonne à obéir et subir. Elle doit se faire entendre. Elle ne peut que gémir dans son bâillon. C’est ce qu’elle va faire. Tant pis pour l’humiliation.

- Gmmmpppfff

Cette fois, ils ont entendu tous les deux.

- Tu vois qu’il y a quelqu’un qui soupire là-dedans.

- Quelqu’un. T’es malade. Ce doit être un animal.

- Oui tu as raison.

Un animal ! Comment peuvent-ils la confondre avec un animal ! Elle recommence ses appels. Ses gémissements. Ils vont bien comprendre que ce n’est pas un animal qui crie comme ça.

- Il faut que je sache.

- T’es vraiment pas bien. On est là pour trimballer les chariots. Ce qu’il y a dedans ne nous regarde pas.

Katie est folle de rage. Sa liberté dépend de deux abrutis incapables de se mettre d’accord sur ce qu’ils doivent faire.

- Tu as raison. Et on est presque arrivé à l’entrepôt.

Le chariot se remet à rouler. Katie tire sur ses liens. Tente à nouveau de heurter la paroi avec ses talons. En vain. Un cri de rage et de désespoir transformé en sanglot par son bâillon lui échappe.

- C’est pas possible, il faut que je regarde.

- D'accord mais dépêche toi.

Katie n’ose pas y croire. Elle a réussi à attirer leur attention. Ils vont ouvrir cet infernal chariot et la libérer. Elle avait tort de les mépriser ainsi. Elle va être sauvée par deux hommes simples mais honnêtes.

- Zut, il y a un cadenas.

La jeune femme sent ses espoirs s'envoler. Ses adversaires n'ont rien laissé au hasard.

- Un cadenas. Tu es sûr, c'est bizarre. On met rien de précieux dans ces chariots.

Quelle chance, ces hommes ne sont pas stupides. Ils ont deviné qu'il se passait quelque chose d'étrange. Ils vont agir. La sauver

- De toutes façons ça ne nous regarde pas. Si quelqu'un a mis un cadenas, c'est qu'il a une bonne. On ne doit pas s'en mêler.

Ce n'est pas possible. Quel abruti. C'est à cause de lâches comme lui que des femmes sont victimes de criminels. Mais son compagnon semble plus courageux. Elle doit encore tenter d'attirer son attention. Elle gémit à nouveau. Elle se déteste. Mais c'est sa seule chance.

- Je te dis qu'il y a quelqu'un. Reste prêt du chariot, je vais chercher un coupe-boulon.

- Tu vas nous attirer des ennuis pour une personne qu'on ne connaît même pas.

- Toi aussi, tu sais qu'il y a quelqu'un.

- Oui et je m'en moque. On est payé pour pousser un chariot pas pour s'inquiéter de ce qu'il y a dedans.

Quel cynisme. Comment peut-il exister de tels individus. Pourvu que son compagnon ne se laisse pas convaincre.

- Tu devrais réfléchir. Ceux qui ont enlevé cette femme ne sont pas là. Ils devaient penser qu'on la déposerait sans se poser de questions.

- Et alors.

- Alors, ils vont pas venir la réclamer.

Qu'est ce qu'il veut dire?

- Et on peut en profiter.

Non ce n'est pas possible. Elle n'est entourée que de criminels et de violeurs en puissance.

- Elle est peut-être laide.

- Tu crois que ceux qui l'ont enlevé ce seraient donner tout ce mal si elle était moche.

- Et qu'est-ce que tu crois qu'ils feront quand ils ne la trouveront pas.

- Qui te dit qu'ils ne la trouveront pas. On la sort de sa boîte. On joue avec et on la remet dans la boîte.

De mieux en mieux. Non seulement, ils veulent la violer mais en plus ils ne la libèreront pas.

- Ses ravisseurs peuvent arriver d'un instant à l'autre.

- Et nous on peut se tromper d'entrepôt.

La captive est désespérée. Ceux en qui elle mettait ses espoirs ne valent pas mieux que les autres. Mais comment a-t-elle pu penser autrement? Les habitants de ce pays ne sont que des êtres vils et stupides.

Elle devine que le chariot a changé de direction. Elle entend des portes qui s'ouvrent. Le chariot avance. Les portes se referment. Elle est seule avec ces deux hommes. Elle regrette d'avoir attiré leur attention. Ils sont pire que ce Marc Sauvage. Soumis à des instincts bestiaux.

- Voilà le coupe-boulon.

La prisonnière entend le bruit du cadenas qui cède et qui tombe sur le sol. Dans quelques instants, la trappe va s'ouvrir et elle sera à la merci de ces salauds.

 

Séduction

La trappe s'ouvre.  Katy sent le regard des deux hommes pose sur elle. Fascinés. Ligotée comme elle est, elle ne peut même pas tourner la tête pour voir à quoi ils ressemblent.

C'est peut-être mieux ainsi. Imaginer leur désir est déjà suffisamment éprouvant. Soudain les mains la saisissent la posent sur le sol.

Elle s'attend à ce qu'ils coupent une partie de ses liens mais rien ne se passe. Elle les devine au dessus d'elle. L'observant comme un plat de choix qu'on se prépare à déguster.

- Putain, attachée comme ça t'es super bandante.

La jeune femme n'apprécie pas le compliment douteux.

- Elle proteste plus, j'aimais bien les sons qu'elle faisait à travers son bâillon.

- ça doit pouvoir s'arranger.

La captive reçoit alors un coup de pied sur son postérieur particulièrement bien exposé aux regards et aux coups des vicieux convoyeurs. Sous l'effet de la douleur et de l'humiliation, elle laisse échapper un gémissement étouffé par son bâillon.

- Je crois qu'on va bien s'amuser.

- Je pourrais la regarder des heures comme ça.

Non ! Ce n'est pas possible. Si elle reste ligotée ainsi, elle ne pourra jamais se libérer... Mais s'ils la détachent ce sera pour abuser d'elle... Elle ne sait plus ce qu'elle doit espérer... Ou craindre...

La voix d'un des convoyeurs lui rappelle que ce n'est pas elle qui décide.

- Dommage qu'on n'ait pas des heures devant nous.

- T'as raison, il faut trouver un endroit où s'installer confortablement.

- Tu t'inquiètes de son confort.

- Pas du sien. Du notre.

Quels ignobles individus. Ils ne pensent qu'à leur plaisir. Katy tire sur ses liens. Hurle à travers son bâillon. Sans succès évidemment.

- On dirait qu'elle se réveille.

- C'est mieux. plus elle se débattra. Mieux ce sera.

Ils ont raison. Elle ne réussit qu'à resserrer ses liens et à attiser leur vil désir. Et ses protestations étouffées par le bâillon ne font qu'exciter davantage ces salauds.

- Bon, c'est pas tout ça, on l'attache comment

- On pourrait l'allonger, les jambes bien écartées. Et ensuite on tire au sort qui passe le premier.

- Elle va se débattre, ça va pas être facile.

- On pourrait la suspendre au crochet du plafond.

- Bonne idée, comme ça on en profitera tous les deux en même temps.

- D'accord, qu'est-ce-que tu préfères, devant ou derrière.

- Peu importe, elle nous connaîtra tous les deux par devant et par derrière.

Katy est terrifiée, le cynisme de ces hommes est sans pareil. Ils vont abuser d'elle au delà de toute raison.

- Mais si on la garde trop longtemps, on pourra la remettre à l'endroit où ses ravisseurs s'attendent à la trouver.

- Pourquoi on ferait ça?

- C'était ton idée.

- C'était avant que je la vois. C'est pas tous les jours qu'on a une femme pareille entre les mains. Cet entrepôt n'est utilisé que par nous. On va s'amuser avec elle jusqu'à la nuit puis on la transportera ailleurs.

Nooon !!!! Cette pensée occupe tout le cerveau de Katy. C'est encore pire que ce qu'elle imaginait. Ces ordures, vont profiter de son corps jusqu'à la briser puis certainement se débarrasser d'elle.

- Il viendra bien un moment où on devra s'en débarrasser.

- On la vendra. Je connais pas mal de gens qui seraient intéressés par un lot pareil.

- Même après qu'on soit passé et repassé dessus.

- Au contraire, on l'aura matée et même dressée. Faut juste faire attention à pas trop l'abimer.

- Tu as raison, passons aux choses sérieuses et suspendons notre petite chérie.

Katy est horrifiée des propos de ces deux hommes et du traitement qu'ils sont prêts à lui faire subir. Elle est décidée à tenter sa chance. Ils vont devoir couper ses liens pour la suspendre. Ce sera l'occasion de se défendre peut-être même de les attaquer. Ils sont trop confiants. Elle doit en profiter.

Malheureusement, elle doit déchanter. Les hommes la portent encore ligotée en balltie jusque sous le crochet. Ils tranchent la corde qui relie ses chevilles à ses poignets pour qu'elle puisse déplier ses jambes. Ce qu'elle s'empresse de faire. Mais ses cuisses et ses chevilles sont toujours ligotées. Elle tente pourtant de frapper un des deux hommes avec ses deux pieds entravés. Mais elle est trop faible et gênée par ses liens dans sa maladroite tentative. L'homme n'a aucun mal à éviter le coup.

- T'as vu ça, elle a encore du répondant, cette petite salope.

- Tant mieux. Ce n'en sera que plus amusant.

Les deux criminels qui la soulèvent et coupent les liens de son torse pour tirer ses bras en arrière pendant qu'un d'entre eux relie les liens de ses poignets au crochet suspendu à une chaîne au dessus d'elle.

La captive est à genoux. Ses bras liés en arrière dans son dos sont douloureux. Un des hommes fait tourner une manivelle qui actionne une poulie à laquelle est reliée la chaîne qui porte le crochet auquel ses poignets sont ligotés.

Au fur et à mesure de l'enroulement de la chaîne, la prisonnière sent ses bras tirés vers le haut puis et obligée de se lever jusqu'à être complètement debout.

Mais l'homme continue de tourner la manivelle jusqu'à ce que seule la pointe des pieds de sa victime soit en contact avec le sol.

La tension sur les bras de la jeune femme est presque insupportable. Face au regard des  infâmes individus qui profitent du triste spectacle qu'elle propose, elle réalise qu'elle est impuissante. A la merci des vils désirs de ces deux minables.

- Il ne nous reste qu'à détacher ses jambes et lui retirer sa jupe.

- Gnnnompfff!!!!

- On lui retire son bâillon.

- Pas tout de suite, on lui demandera d'utiliser sa bouche quand on l'aura bien matée. Et puis j'aime bien l'entendre protester dans son bâillon.

Katy est désespérée. Elle est à la merci de ses porcs qui vont la violer sans le moindre remord.

C'est à cet instant qu'une nouvelle voix se fait entendre.

- Qu'est-ce que vous foutez?

Katy reconnait la voix de Marc. Elle est presque rassurée. Son ravisseur lui semble préférable à ces deux vicieux personnages. L'homme avance vers eux. Il s'agit bien de Marc. Comment va-t-il réagir?

- La gamine tentait d'appeler au secours pendant qu'on la transportait. ça nous a paru amusant de lui faire croire qu'on allait la sauver.

Qu'est-ce que ça veut dire. Ils parlent comme s'ils connaissaient Marc. Comme s'ils savaient depuis le début qu'elle était prisonnière à l'intérieur de cet horrible caisson.

- ça ne donnait pas l'impression que vous alliez la sauver.

Et Marc les connaît. Elle a été stupide d'un bout à l'autre. Stupide de croire que les convoyeurs pouvaient ne pas faire partie du complot. Stupide de croire qu'ils pouvaient la sauver. Et la voici à présent impuissante entourée de deux hommes qui ne semblent pas décidés à renoncer à leur bonne fortune. Et un troisième dont elle ignore les intentions mais qu'elle implore du regard.

- On avait un peu changé de jeu. On a pensé qu'elle avait besoin d'une bonne leçon. Que ça lui apprendrait à tenter d'appeler au secours.

- Et jusqu'où allait votre désir de la punir.

- On n'avait pas fixé de limites. Mais tu es le bienvenu. Tu sais ce qu'on dit. Quand il y en a de la place pour deux...

L'autre individu complète.

-... Il y a de la place pour trois.

Katy horrifiée parce qu'elle entend gémit dans son bâillon, tire une nouvelle fois sur ses liens. Elle ne réussit qu'à recevoir une nouvelle tape sur les fesses.

- Reste tranquille toi. Tu vois bien qu'on discute entre hommes.

Marc semble réfléchir à la proposition.

- On n'a pas le temps pour ça. Allez plutôt chercher le van pendant que je m'occupe d'elle.

- Tu veux la garder pour toi. C'est ça.

- ça suffit, c'est notre prisonnière mais il n'a jamais été question de la maltraiter. Allez chercher le van pendant que j'essaie de corriger vos bêtises.

Les deux hommes s'éloignent en maugréant. La captive espère que son ravisseur va la libérer de cette douloureuse suspension. Mais il reste debout face à elle, figé, subjugué par ce corps qu'il trouve encore plus beau ainsi exposé et martyrisé.

 Il s'approche d'elle et commence à caresser son visage, passe la main dans son dos, descend jusqu'à ses fesses.

Katie sent les mains de son ravisseur qui se promènent sur son postérieur. Leurs visages sont proches. Il caresse à nouveau son visage. Passe les doigts sur son bâillon.

- Ce que tu peux être belle. Je pourrais passer la nuit à te regarder. A te toucher. Je ne sais pas ce que je préfère, tes yeux, tes seins, tes fesses...

Elle n’arrive pas à le croire. Elle est prisonnière d’un homme tellement fasciné par elle qu’il semble avoir oublié pourquoi il l’a kidnappée.

Au moins, il ne songe pas à la violer. A la séduire plutôt. Comme si l'homme qui l'a enlevée, ligotée, bâillonnée pouvait la séduire.

Evidemment, il l'a aussi sauvée des ces deux immondes salauds. Et peut-être que si elle l'encourage habilement, il la délivrera et elle trouvera un moyen de s'échapper. Si elle pouvait lui parler. Elle n'a pas le choix.

Elle déteste ce qu’elle va faire mais elle recommence à supplier à travers son bâillon en espérant que ça va le faire réagir. Son père lui avait appris qu’elle faisait partie des dominants et la voilà réduite à gémir pour qu’un homme la libère de ses liens.

En tout cas, cela a un résultat.

- Tu veux que je te détache ma chérie.

Comment ose-t-il l’appeler ma chérie. Enfin, ce n’est pas le moment de faire la fière.

- Mpffgnnoui.

Elle espère que ce bafouillis dans son bâillon et ses mains qui s’agitent sont suffisamment explicites.

- Tu promets d’être sage ?

Nouveau bafouillis. Il semble la croire. Il tranche les cordes qui la maintiennent suspendue au plafond. Et s’arrête là.  Ses poignets, ses bras, ses cuisses et ses chevilles sont toujours ligotés. Elle a du mal à se tenir en équilibre avec les membres inférieur entravés. ll la retient et l'aide à s'asseoir et à étendre les jambes. Il en profite pour la peloter mais c'est un confort énorme par rapport à ce qu’elle vivait quelques instants plus tôt. Si elle pouvait obtenir qu’il retire ce fichu bâillon.

Pour l’instant, il s’intéresse plutôt à sa chemise. Ce qu’il y dessous en fait. Il déboutonne un bouton puis un autre.

Elle arrive à contenir un mouvement de recul. Ne pas lui faire voir que ce qu’il fait la dégoute. Au contraire faire semblant d’y prendre plaisir. Et obtenir qu’il lui retire ce fichu bâillon. Il passe sa main sous le tissu et lui caresse les seins. Cela pourrait être agréable dans d’autres circonstances.

Elle gémit différemment dans son bâillon comme si elle aimait ça. Cela attire son attention. Elle le regarde intensément. N’a pas de mal à faire couler quelques larmes. Il semble avoir compris.

- Tu veux que je t’enlève ton bâillon ?

Elle hoche la tête.

- Bien, mais n’essaie pas de crier. Cet entrepôt est à l’écart personne ne t’entendra mais je te bâillonnerai à nouveau.

Elle hoche la tête pour montrer qu’elle a compris. Il enlève le sparadrap puis retire le chiffon qu’elle avait dans la bouche ainsi que le slip de l’hôtesse.

- On a un peu de temps avant le retour de mes complices.

Sa main glisse sous la jupe de Katie. Remonte le long des jambes jusqu’au slip qu’il arrache d’un coup sec et ramène sous ses yeux.

- ça me fera un souvenir de toi.

Elle préfère ne pas s'inquiéter de cette nouvelle humiliation.

- Pourquoi m’avez-vous enlevée ?

Elle réalise qu’elle a fait une erreur, brisé l’intimité qui s’était installée. Qu’il est redevenu le militant intransigeant.

- Pour contraindre ton père à abandonner son projet de barrage dans ce pays

- Vous avez tort, ce projet apportera beaucoup au pays et à la région.

- Va raconter ça aux villageois qui vont devoir quitter leurs maisons.

Tout en parlant il commence à ligoter à nouveau le torse de la jeune femme. Décidément, elle a fait une erreur.

- Ils seront relogés ailleurs dans de plus belles maisons.

Ce n'est vraiment pas la bonne méthode. Elle le comprend rien qu'à la façon dont il resserre ses liens.

- Ce n'est pas leur avis. Et je m’inquiète aussi pour les milliers d’espèces végétales et animales qui vont être détruits.

- Et pour ça, vous ne reculez pas devant l’enlèvement et la menace. Ni la torture. Ces cordes me brûlent la peau.

Faire appel à sa pitié n'est vraiment pas efficace. Tout ce qu'elle a obtenu, c'est que ses bras sont à nouveau collés à son dos et son torse emprisonné dans un faisceau de cordes.

- Tu as ce que tu mérites

Elle sait qu’elle n’arrivera à rien comme ça mais ne sait pas comment lui rappeler l’intérêt qu’il éprouvait pour elle.

- Mon père ne cédera jamais.

- Il aura une semaine pour décider s’il préfère son barrage à sa fille.

Il y a peut-être une ouverture.

- Vous voulez dire que je vais rester une semaine votre prisonnière ?

Elle a mis tout ce qu’elle pouvait de sensualité dans question.

- Oui, il ne dépend que de toi que ce jour soit ou non agréable.

- Mais… Que ferez de moi quand mon père aura refusé.

- Tu es si sûre qu’il t’abandonnera.

- Non, il mettra tous ses moyens et tous ses hommes en œuvre pour me retrouver. Et quand ça arrivera, il… il…

Des larmes coulent sur les joues de Katy.

- Qu’est-ce qu’il fera s’il nous trouve.

- Pas "si", "quand". Il vous tuera. Toi et tous tes complices.

Marc sourit.

- Et tu veux me faire croire que tu as de la peine pour moi.

- Oui parce que malgré ce que vous me faites subir, je crois que vous êtes un homme bon. Et puis…

- Et puis ?

- J’ai beaucoup aimé ce qui s’est passé dans l’avion.

- Quand je t’ai ligotée.

- Vous êtes méchant de vous moquer de moi alors que je suis toujours votre prisonnière et que ces cordes me font mal.

Tout en parlant, Katie change de position. Elle devine l’excitation de son ravisseur.

- Mais peut-être que c’est ce qui te plait me voir ligotée et à ta merci.

Marc ne peut pas résister. Il s’approche. Enlace le corps entravé de la captive, l’embrasse. Elle lui rend son baiser. Elle sent les mains de l’individu qui parcourent son corps. Elle s’efforce malgré ses liens de s’offrir de son mieux, de lui faire croire qu’elle aime ça.

Ils se séparent. Elle prend le risque de parler à nouveau.

- Je savais que toi aussi tu avais aimé ce qui se passait dans l’avion et je ne parle pas du ligotage.

Marc ne répond pas. Elle ne doit pas lâcher prise maintenant.

- Tu ne trouves pas que c’est dommage ?

- Quoi donc ?

- Que je ne puisse pratiquement rien faire pour te donner du plaisir parce que je suis ligotée.

Elle marque un temps d’arrêt.

- Mais peut-être que ça t’excite.

L’homme sourit.

- Tu pourrais me donner du plaisir en étant ligotée.

- A part t’embrasser ?

- Ta bouche peut servir à beaucoup de choses.

Katy prend un air offusqué.

- Tu es bien un mec !

- Tu veux me faire croire que tu n’as jamais fait ça.

- Ce n’est pas ça. Mais tu n’imagines le plaisir que je pourrais te donner si j’étais libre de me mouvement

- Ou le mal que tu pourrais me faire.

- Tu crois vraiment que je pourrais me battre contre toi. Tu n’aurais aucun mal à me maîtriser.

Elle se tord autant qu’elle le peut dans ses liens.

- Ensuite tu pourrais me ligoter de nouveau. Ce serait notre secret. Je suis sûr que tu aimerais ça.

Marc est de plus en plus tenté. Cette fille est trop désirable.

Katy devine qu’elle va réussir, qu’il va la détacher.

A cet instant, un bruit de moteur se fait entendre.

Le van

Marc change d’attitude. A un mouvement de recul.

- Désolé, ma mignonne, mais c’est trop tard pour passer du bon temps. Notre moyen de transport arrive.

- Dis moi que ce ne sont pas les convoyeurs de tout à l'heure.

- Malheureusement si.

- Oh non, ils vont me violer.

- Pas tant que je serai là et que je leur montrerai que je te maîtrise.

- Qu'est-ce que ça veut dire?

Pour toute réponse Marc reprend le rouleau de sparadrap.

- Non ! Tu n’as pas besoin de me bâillonner.

- C’est indispensable. Sinon, ils vont se douter de quelque chose.

La jeune femme comprend qu'elle n'a pas le choix mais qu'elle doit maintenir le lien qui s'est créé entre eux.

- Tu les connais. Je te fais confiance. De toutes façons je n'ai pas le choix.

Elle a mis tout ce qu'elle pouvait de sensualité dans sa voix. A désigné ses liens du regard. Elle voit le trouble de ce crétin. Malheureusement, il est un peu trop préoccupé par le besoin de cacher à ses complices ce qui s'est passé en son absence.

- Je n'ai plus de chiffon. Tant pis, on va faire avec ce qu’on a.

Tout en parlant, il brandit le slip de sa victime qui prend un air horrifié.

- Tu ne vas pas me bâillonner avec ma petite culotte.

- Pas le temps de trouver autre chose. Et je te conseille de te laisser faire. Ils vont être là d’un instant à l’autre. Et tu as vu de quoi ils étaient capables.

Katy obéit et laisse son ravisseur introduire le slip dans sa bouche puis recouvrir à nouveau ses lèvres de sparadrap. Elle songe que ce n’est vraiment pas de chance. Elle avait réussi à le séduire avant l’arrivée de ces trouble-fête. Mais elle se donne quand même la peine de lancer un regard langoureux à son ravisseur au moment où il applique le sparadrap. Le résultat le plus évident est qu'il prend le temps de lisser soigneusement la bande adhésive pour la coller au visage de sa victime qui devine son désir de maintenir le contact.

Marc passe ensuite une main sous les genoux de la jeune femme, une autre sous ses épaules et la soulève.

Au regard tendre qu’il lui lance, elle devine qu’il est encore sous le charme.

- C’est un peu comme si tu étais ma fiancée. Tu aimes ça ?

Sa fiancée ! Ligotée et bâillonnée ! Cet homme a une vision étrange du romantisme. Mais elle doit jouer le jeu. Lui laisser croire qu’elle aime ça. Elle lui retourne un regard plein de tendresse.

C’est peut-être trop visible. Les deux hommes dans le van se doutent de quelque chose.

- Tu as l’air de t’être bien amusé.

- Occupez-vous de fesses.

Marc dépose Katy à plat ventre à l’arrière du van puis lui donne une forte claque sur les fesses.

Sous l’effet de la douleur et de la surprise, elle pousse un cri que le bâillon transforme en sanglot. Elle n’a pas le temps de réagir davantage. Son ravisseur lui plie les jambes et relie à nouveau les liens de ses chevilles à ceux de ses poignets.

L’angoisse étreint la jeune femme, il ne va pas de nouveau l’attacher en balltie. Elle se débat et reçoit une autre claque sur les fesses. C'est trop d'humiliation, elle commence à protester dans son bâillon. La main s'abat une troisième fois.

- Tu vas te calmer espèce d'idiote.

- Si tu as besoin d'aide, on est là.

- Je vous ai dit de vous occuper de vos fesses.

- C'est vrai que tu as beaucoup à faire avec celles de la demoiselle.

Sans répondre, Marc tire sur la corde qui relie les liens des chevilles et des des poignets de la captive jusqu'à ce que ses mains soient en contact avec ses talons.

Sous l'effet de la douleur, elle pousse un nouveau gémissement mais cesse de résister.

Marc se penche sur elle et lui chuchote.

- Je dois le faire, ça va les rassurer.

Elle comprend et résiste encore un peu pour que les complices de Marc soient convaincus qu’il n’y a pas d’entente entre eux. Marc lui assène une nouvelle claque sur les fesses.

- Tu vas te tenir tranquille maintenant. Tu vois que ça ne sert à rien de t’agiter.

Elle obéit mais laisse échapper à travers son bâillon un dernier sanglot de rage et de désespoir  alors que son ravisseur achève de nouer le lien de ses chevilles à celui de ses poignets pour compléter le hogtie.

Le compagnon du chauffeur se retourne visiblement rassuré. Malgré sa situation peu confortable, Katie pense qu’elle a peut-être une chance de s’en sortir en séduisant Marc.

Il est mal à l’aise vis à vis de ses complices. Certes il a serré les liens mais c'est de sa faute, elle n'aurait pas dû résister autant même si ça a convaincu les deux abrutis qu'il n'était pas sous le charme de sa victime. Et finalement, la fessée n'était pas si désagréable.

Mais les propos du compagnon du chauffeur la refroidissent.

- Tu as l'air de savoir la tenir mais elle ne perd rien pour attendre.

La captive tente de rester calme malgré l'inquiétude que provoque ces propos et le silence de Marc. Encouragé l'homme continue sur sa lancée.

- Une semaine entière avec cette fille. On va bien s’amuser.

Cette fois Marc se décide à répondre.

- Vous connaissez les ordres. On ne doit pas l’abimer.

- Ce que je veux lui faire ne l'abimera pas. Elle pourrait même aimer ça, cette salope.

- Tu n'auras pas l'occasion de le vérifier. On doit seulement la séquestrer le temps de convaincre son père d'accepter nos conditions.

- Dis plutôt que tu veux la garder pour toi.

- Pense ce que tu veux mais vous n’avez pas intérêt à la toucher.

- On réglera ça arrivés à la planque.

La prisonnière n’apprécie guère cet échange. L’autorité de Marc sur ses complices est loin d’être totale et elle doute qu’il puisse les battre tous les deux. Quant à elle, elle devine que ses efforts de séduction vis à vis de ces deux rustres seront vains.

Malheureusement, elle ne peut rien faire si ce n’est attendre la suite des événements.

Elle sent la main de son ravisseur qui se pose sur ses mains liées et les serre pour la rassurer. Mais qui ne peut s'empêcher de glisser sur ses fesses.

Malgré la rage qu'elle éprouve. Elle décide de l'encourager et tord son corps ligoté comme si elle appréciait cette caresse douteuse.

Le van continue d'avancer sur la route de montagne. Le silence s'est installé dans le véhicule. Un silence lourd de menaces et de ressentiments. La main de Marc est toujours posée sur les fesses de la captive qui continue de s'agiter dans ses liens. Elle tente de capter le regard de son ravisseur pour l'encourager à se débarrasser de ces deux salauds dès qu'il le pourra. Mais il semble distrait comme s'il hésitait sur l'attitude à observer.

Soudain le véhicule ralentit. Oh non, ils ne peuvent pas déjà être arrivés.

A cet instant, le chauffeur annonce calmement :

- Un flic

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